Tu ouvres la navigation privée sur ton ordinateur, la main déjà dans le caleçon et tu te rends sur le premier site pornographique que tu croises. Tu tapes au hasard des mots en anglais que tu as repéré sur la page d’accueil et tu lances la vidéo d’un couple en train de faire l’amour. Treize minutes, tu as treize minutes pour y arriver. L’homme est musclé, la femme est belle, leurs corps s’entremêlent dans des cris rauques qui deviennent de plus en plus intenses. Tu regardes avec attention chaque détail : les seins qui rebondissent au rythme des coups de rein puissants, les fluides épais qui ruissellent entre leurs jambes, les bouches ouvertes qui s’essoufflent peu à peu. Huit minutes, il te reste huit minutes. Tu frottes de plus en plus fort ton entre jambes en essayant de réanimer la bête mais rien n’y fait la bête reste endormie. Tu te dis que ça peut arriver même aux meilleurs et décide de prendre les choses en main : tu te mets entièrement nu face au miroir en te lançant des cris d’encouragement : tu peux le faire, tu le sais, tu vas y arriver ! Tu relances la vidéo d’un clic vaillant et à deux doigts tu commences à faire des va et vient sur ton membre mou. Tu secoues si fort que ta peau brûle, tu regardes l’écran, tu secoues, tu regardes l’écran, tu secoues. Plus que deux minutes. Alors que tu crois apercevoir un début d’érection qui te redonne le sourire la minuscule bosse disparaît aussi vite qu’elle est apparue. Tu fermes brutalement le clapet de l’ordinateur et tu enfonces ta tête dans l’oreiller pour crier. C’est la troisième fois cette semaine que tu échoues, la troisième fois que tu n’arrives pas à bander. Tout ça depuis … Non mieux vaut ne pas y penser, tu t’étais promis de ne plus y penser. L’idée qui a surgi dans ta tête ne semble pas vouloir s’en échapper et on dirait même qu’elle se faufile un peu plus bas, tout au creux de ton intimité. Tu t’assoies un instant sur le bord de ton lit et tu fermes les yeux. Tout ça depuis … Tous ça depuis cet événement imprévu, cette pulsion insoutenable qui t’a mené à délaisser ta branlette habituelle pour une activité toute autre. Tu ne sais même pas ce qui t’a pris quand tu y repenses, ça n’a pas de sens. Ça n’a pas de sens mais c’était si bon … Tu lorgnes sur le panier de linge sale caché au fond de la pièce avec un air dépité. Tu sais au fond de toi que tu vas devoir recommencer. Tu te lèves et avances vers ce panier qui était encore il n’y a pas si longtemps que ça qu’un simple objet. Tu hésites quelques secondes avant de plonger la main tout au fond pour en ressortir une paire de chaussettes sales et puantes. Il y a une semaine de ça, ta petite amie est rentrée d’une longue séance de sport épuisée et les a malencontreusement faites tomber à côté du panier en tentant de les jeter depuis le lit. En bon copain dévoué tu es allé ramasser les chaussettes mais au lieu de les mettre au sale comme tout être humain normalement constitué une idée a surgi dans ta tête : et si tu sentais leur odeur ? Tu as jeté un rapide coup d’œil à ta petite amie endormie dans le lit avant de les écraser contre ton nez en prenant une grande inspiration et c’est là que l’impensable est arrivé : tu t’es mis à bander. Une érection que tu n’avais jamais connu auparavant, forte, puissante, incontrôlable. Plus tu collais les chaussettes puantes contre ton visage, plus ton entre jambes te faisait mal, tu étais obsédé par cette odeur âpre de sueur mélangée à la saleté des résidus sur le tissus. Alors que tu étais complètement enivré par les effluves vigoureuses tu as senti ton pantalon se mouiller. Tu as regardé dans ton caleçon et tu as réalisé que tu avais tout simplement joui dans ton froc comme un misérable. Tu as vite caché les chaussettes bien au fond du panier, juste au cas où, en allant rejoindre ta copine sans un mot, la gueule encore odorante et tu as essayé d’oublier cette histoire à tout jamais. Aujourd’hui tu te rends à l’évidence : il va falloir recommencer.
Des hommes à dresser elle en a eu toute sa vie, habituée aux chiens dociles elle a l’habitude de les initier malgré eux aux plaisirs secrets de son intimité. Mais avec celui ci les choses commencent à devenir ennuyeuses, malgré quelques tentatives de conversations tendancieuses rien n’y fait. Elle a donc décidé que ce soir elle allait passer à l’action. Avant d’aller à sa séance de sport, elle choisit avec soin une paire de socquettes en tissus fin qu’elle sait particulièrement absorbante. En les enfilant elle sourit déjà à l’idée de les enlever le soir en rentrant. Après de longs exercices et une course effrénée elle décide de regagner son appartement. En passant la porte de la chambre elle fait mine d’être exténuée et jette négligemment ses chaussettes puantes à côté de la panière en veillant à ce que son copain observe bien la scène. Elle se glisse dans les draps de soie et attend alors quelques minutes avant de mimer de longs soupirs. Un large sourire se dessine sur son visage en entendant les râles étouffés par le tissus : elle le sait il devra recommencer.
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